6 questions à Dimitri Kas, rédacteur web romand

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Cet article aurait pu s’intituler « L’intervieweur, interviewé », car Dimitri Kas a réalisé de nombreux portraits d’influenceurs du web romands sur son blog (je vous incite d’ailleurs fortement à les découvrir !)

Un peu comme le photographe qui n’apparaît jamais sur ses photos, cette injustice méritait d’être réparée :-) J’espère que cette interview vous permettra de mieux connaître ce rédacteur web de talent !

D’ailleurs n’hésitez pas à visiter son profil dans l’annuaire des blogs romands.

1. Peux-tu nous expliquer ton parcours et ce qui t’a motivé à te lancer dans le web ?

Dimitri Kas PortraitÀ vrai dire, je ne me suis pas vraiment lancé dans le web ; ce dernier s’est dévoilé petit à petit comme une évidence, au fur et à mesure de ma pratique rédactionnelle… car oui, je suis rédacteur :-)

Je me suis découvert un intérêt pour tout ce qui touche à l’écriture lors de mes études de cinéma, il y a de cela une bonne dizaine d’années. Très logiquement, j’ai commencé par écrire des scénarios de courts-métrages, puis me suis essayé à différents formats d’écriture : pièce de théâtre, roman, BD, et finalement un essai de philosophie politique publié chez l’Harmattan en 2010.

Cette année-là, j’ai décidé de capitaliser sur mon expérience et me suis lancé comme indépendant dans la rédaction. Les premiers mois ont été assez difficiles, mais le soutien sans faille de ma compagne m’a permis de calmer mes appréhensions et d’envisager le marché avec sérénité.

Lorsque les premiers mandats m’ont été confiés, j’ai ressenti une certaine satisfaction à pouvoir mener un travail dans son entièreté par mes propres moyens. Devenir indépendant peut être une source de stress, mais c’est un tel plaisir de pouvoir gérer l’ensemble du processus de création que je ne regrette rien.

Mes premiers textes étaient plutôt orientés print, mais les demandes de contenu web ont très vite pris le dessus, à tel point qu’aujourd’hui, la grande majorité des prestations que je réalise concernent le numérique : textes de présentation web, articles trimestriels pour une e-publication…

2. Quelles sont tes compétences dans le domaine du web ?

J’ai des compétences de terrain. A force de pratiquer le web, de lire et de tester, j’améliore mes connaissances, je suis plus rapide et plus efficace pour rédiger des textes qui font sens pour mes clients, qui intéressent leurs lectorats et qui, dans certains cas, améliorent leur positionnement dans les moteurs de recherche (SEO).

Pour compléter ce background, je débute cette année une formation dans le domaine de la rédaction. Il s’agit du CAS Rédaction stratégique en communication dispensé par le Spri, en partenariat avec la HEG Fribourg.

Cette formation a trois objectifs : valider mes acquis et mon expérience dans la rédaction, compléter mes connaissances sur le métier de rédacteur, et renforcer mon réseau professionnel. Je suis impatient d’entrer dans le vif du sujet, car le contenu à l’air riche et les intervenants de haute volée.

3. Si tu ne devais garder qu’un outil ou objet dans ton travail quotidien, lequel choisirais-tu ?

Comme tous les webivores, j’ai une utilisation intense et quotidienne des objets numériques, et principalement de mon laptop. Cela dit, je pense que je conserverais plus volontiers un petit cahier que j’ai toujours avec moi et qui me sert à noter mes idées, qu’il s’agisse d’ébauches d’articles, d’infos récoltées lors de briefings clients, ou encore de trucs et astuces concernant le référencement web.

4. Quel est ton réseau social favori parmi tous ceux existant ?

Pour être tout à fait honnête, je ne suis pas très réseaux sociaux, même si LinkedIn a très clairement ma préférence. On peut suivre l’évolution professionnelle de ses contacts, participer à des discussions dans les différents groupes, et partager des articles facilement. C’est un outil intéressant, même s’il me semble assez limité en termes de fonctionnalités.

5. Des conseils pour ceux qui aimeraient se lancer dans le web ?

Je fonctionne beaucoup au feeling, alors mon seul conseil serait de se faire confiance et de s’écouter. Il faut bien entendu modérer ses élans et garder les pieds sur terre, mais prendre le temps de s’écouter est essentiel. J’ai une sorte de haïku – forme poétique japonaise – que j’ai inventé et qui me sert de guideline :

Ton cœur montre la voie,
Ta raison pondère ses choix,
Tes actes parleront pour toi.

6. Pour finir, as-tu une anecdote que tu aimerais partager ?

L’un des plus beaux moments de mon activité de rédacteur a été lorsqu’un de mes clients (l’Agis) a gagné le prix du bénévolat Suisse, en 2013. La directrice de cette association – qui met en relation des personnes en situation de handicap avec des bénévoles – est venue me voir pour que nous développions un projet dans le cadre du concours annuel sur le bénévolat organisé par la SSUP.

Nous avons élaboré différentes propositions avant de tomber d’accord sur le concept final : la réalisation d’une série de mini-films mettant en avant l’investissement des bénévoles. Une fois le concept validé, j’ai conçu et réalisé le dossier de participation, qui a finalement fait l’unanimité auprès du jury de la SSUP.

J’aime à croire que c’est l’approche humaniste retranscrite dans le texte qui a touché le jury et a permis à l’Agis de remporter le prix, mais c’est évidemment la conjonction de différents éléments. Quoiqu’il en soit, nous avons atteint l’objectif et cette expérience a été émotionnellement très forte, pour moi et pour toute l’équipe de l’Agis.

Source image (modifiée) :  Luis Llerena

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