Les microentreprises connaissent un regain d’intérêt sans précédent ces dernières années. Selon les chiffres de l’Insee, en 2020, la France disposait à elle seule d’un vivier de plus de 4 millions de ces structures. Ce boom observé s’explique non seulement par les facilités fiscales du régime, mais aussi, et surtout sa simplicité administrative. Mais, attention. Cette facilité d’exécution n’est pas sans obligations. Pour profiter de ce régime, voici l’essentiel des obligations comptables et administratives à respecter.
Quel est le cadre comptable du régime de microentrepreneur ?
Le statut de microentrepreneur, on vient de le dire, est apprécié pour sa grande simplicité. À l’inverse donc d’autres régimes, il permet aux créateurs de bénéficier d’une gestion allégée, et ce, au quotidien. Le hic, c’est que cette facilité s’accompagne d’obligations comptables minimales à respecter.
Ces obligations sont bénéfiques tant à la structure qu’à l’administration fiscale. Les respecter revient donc à gérer ces activités dans la transparence et la rigueur (suivi comptable régulier).
Quid des obligations comptables et administratives essentielles ?
Comme mentionné plus haut, la particularité des microentreprises, c’est la facilité exceptionnelle qu’elles offrent dans leur gestion. Mais, cette facilité s’accompagne d’obligations comptables incontournables. Au nombre de celles-ci, on peut relever :
L’émission de factures conformes
Autant vous l’avouer tout de suite, l’émission de factures conformes représente l’une des obligations fondamentales du régime micro. Si vous désirez profiter de ce statut dans la gestion de votre activité, il vous faut garder à l’esprit que vos différentes prestations doivent faire l’objet de facturation. Et, ce n’est pas tout.
Pour être jugées conformes, vos factures doivent également contenir les mentions fixées par la loi. Dans la grande majorité des cas, celles-ci tournent autour de votre adresse, nom et prénom suivi du numéro SIREN. Mais pas seulement.
La description du produit, la mention du régime et la date de la facture doivent aussi être mentionnées. Pour être conformes, vos factures doivent enfin contenir toutes les informations relatives au montant de la prestation. Au cas où vous auriez du mal à vous retrouver, l’utilisation de l’outil de facturation Tiime peut vous faciliter la tâche. N’hésitez pas à vous en servir.
La tenue de la comptabilité
À l’inverse de la croyance populaire, le régime micro n’exonère pas les bénéficiaires de la tenue de la comptabilité. Bien au contraire, ils ont l’obligation légale de la tenir même si elle doit être simplifiée.
Si vous exercez en tant que microentrepreneur, vous devez donc disposer d’une comptabilité rigoureuse. Bien menée, cette démarche est de nature à vous permettre d’instaurer une discipline de gestion, et ce, dès la création de votre entreprise. Ce qui vous permettra :
- De vous mettre à l’abri d’éventuelles erreurs fiscales ;
- De répondre en temps réel aux sollicitations de l’administration ;
- De disposer des différents leviers financiers pour suivre l’évolution de votre activité ;
- De définir les stratégies nécessaires pour propulser votre entreprise au rang des grandes enseignes ;
- Etc.
Vous l’aurez compris, cette contrainte du régime présente de multiples intérêts pour votre entreprise. Retenez toutefois que la loi ne vous contraint pas à élaborer un bilan comptable.
L’utilisation du livre des recettes
Pour faciliter la tâche à votre service comptable, le livre des recettes fait partie des obligations du régime micro. Inutile donc de vous rappeler ici que chacun de vos encaissements doit être répertorié dans le détail, et ce, de manière chronologique. L’erreur serait de prendre ces contraintes à la légère.