Pourquoi je ne vais plus utiliser Klout comme indicateur principal de l’influence (#meaculpa)

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L’article aurait très bien plus s’appeler « Pourquoi Klout c’est de la merde » ou encore « Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis », mais celui utilisé et quand même plus clair :-)

Vous l’aurez compris, j’écris cet billet pour répondre aux (très) nombreuses réactions de l’article sur les experts du web en Suisse Romande. Je vous avoue que je pensais que le potentiel de visibilité de ce article était fort, mais pas à ce point, et surtout pas qu’il aurait ces conséquences si rapides !

Du coup je vais revenir sur les questions et commentaires qui sont revenus le plus souvent et tenter d’y apporter une réponse satisfaisante.

Voici les points principaux;

  1. Pourquoi avoir choisi le Klout comme indicateur unique d’influence ?
  2. Pourquoi se limiter à 100 experts ?
  3. Pourquoi « expert du web » et pas un autre terme ?
  4. Pourquoi il manque certaines personnes dans le classement ?

Une chose est sûre, je me demandais avant d’établir ce classement si nous étions une communauté en tant qu’experts du web en Suisse Romande, et bien je pense que nous sommes suffisamment nombreux pour y prétendre :-)

1. Pourquoi avoir choisi le Klout comme indicateur unique d’influence ?

Oui utiliser Klout n’était pas l’idée de l’année, et oui il est manipulable jusqu’à un certain point. Nicolas Friedli m’a donné le lien d’un excellent article de Ploum sur le sujet, et qui résume assez bien le sentiment des gens à propos de Klout.

Mon principal problème était qu’il n’y a pas vraiment d’alternatives peu gourmandes en temps pour calculer cette fameuse influence. Je voulais dans un premier temps prendre le nombre d’abonnés Twitter, mais cet indicateur est autant manipulable que Klout.

Malgré tout, cela n’est pas suffisant pour établir un classement uniquement sur ce critère. Et comme il est difficile de trouver une alternative ou de créer un calcul infaillible de l’influence, j’ai décidé de ne plus me limiter à un seul indicateur, mais à plusieurs. L’idée est qu’il y a autant de classement que de sensibilité des personnes. Certains vont préférer regarder le nombre d’abonnés sur Twitter, d’autres le ratio entre abonnés et abonnement, enfin certains vont préférer le score Klout (si, si je vous assure, il y en a ^^).

Du coup je vais laisser la liste par ordre alphabétique de base, et laisser la possibilité de trier selon les critères suivants (avec possibilité d’en ajouter par la suite):

  • Nombre d’abonnés Twitter
  • Nombre d’abonnements Twitter
  • Ratio abonnés/abonnements Twitter
  • Nombre de retweets par moyen par tweet
  • Score Klout

Évidemment une très grande place est laissée à Twitter, mais il est difficile d’ajouter les autres réseaux sociaux (éventuellement Google+?).

2. Pourquoi se limiter à 100 experts ?

Excellente question ! Et bien c’est peut-être le plus grand mea culpa que j’aimerais faire. À la base je me disais que 100 serait bien assez pour recenser les experts du web. Et au fur et à mesure, il s’est avéré que non. Il y a beaucoup plus de personnes actives dans le web qui méritent d’être dans cette liste ! Au final, ce choix qui devait me faire gagner du temps a l’effet complétement inverse. Du coup, j’ai pris la décision de ne plus limiter à 100 personnes, mais d’ajouter au fur et à mesure. J’ai d’ailleurs mis le classement à jour en y ajoutant 33 personnes.

3. Pourquoi « expert du web » et pas un autre terme ?

Comme je voulais une définition suffisamment large, j’ai pensé à celle-ci. Je sais « qu’expert » peut être mal interprété surtout avec la notion de classement. Je pensais à « influenceurs », mais je n’étais pas convaincu. Après je suis preneur s’il y a d’autres idées :-)

4. Pourquoi certaines personnes manquent dans le classement ?

Certains experts de grande valeur n’apparaissaient pas dans la 1ère version du classement, et j’en suis désolé. Mon intention était (et est toujours) de vraiment le faire évoluer au fil du temps. J’ai senti que certaines personnes ont pu se sentir blessée de ne pas y figurer, et il s’agissait de malheureux oublis et pas d’intentions cachées ou de remise en question de la valeur de ces experts.

Conclusion

Ma grande-tante me disait souvent: « On a jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression ». Et j’ai bien conscience que ce classement a connu des erreurs de jeunesse, mais j’espère qu’il pourra continuer à évoluer dans le bon sens et devenir un vrai outil pour la communauté des experts du web en Suisse Romande et nous aider à mieux nous faire connaître et nous recenser plus facilement.

Après bientôt 3 ans de vie, le blog a connu une spectaculaire augmentation du nombre de visite (d’une trentaine de visite quotidiennes en moyenne à plus de 200 ces dernières semaines) Le meilleur indicateur est que je reçois régulièrement des messages sur mes fautes d’orthographes :-) J’en profite pour remercier toutes ces personnes qui prennent le temps de (re)lire mes articles.

Je vais continuer ce beau projet, et j’espère qu’il va continuer d’évoluer positivement !

12 Replies to “Pourquoi je ne vais plus utiliser Klout comme indicateur principal de l’influence (#meaculpa)”

  1. Sarah Santacroce dit :

    super réactivité, Matthieu ! ;-) Je trouve très bien ce que tu fais, donc ne te laisse pas décourager :-)

    1. Matthieu Corthésy dit :

      Merci Sarah :-)

  2. Nicolas Ayer dit :

    Un bel outil pour cibler les personnes clés de la communauté web de Suisse Romande. :)
    Belle initiative d’avoir ajouté le ratio, ceci apporte une réelle plus-value au classement.
    En revanche, même si Klout n’est pas une référence absolue, il semblerait que le tableau ne reprenne pas le score exact.
    En effet, sur ce tableau j’ai 10, alors que mon score Klout est 62. Peut-être est-ce le cas pour d’autres ?
    Anyway, super initiative de réaliser ce classement, bravo !

    1. Matthieu Corthésy dit :

      Merci Nicolas, ça me semblait effectivement bizarre que tu aies un score si bas. Je vais mettre le mettre à jour rapidement :-)

      1. David Labouré dit :

        Nicolas à 10… c’est déjà bien payé ;)

  3. David Labouré dit :

    Pour la terminologie je propose « Professionnels du digital en Suisse Romande ». Ca évite de devoir justifier le côté « expert ».

    1. Matthieu Corthésy dit :

      Excellente idée, tellement bonne que j’ai fait le changement en conséquence dans le titre du classement :-)

  4. Hoareau Cédric dit :

    Ce genre d’initiative est à double tranchant, mais cette explication a permis de remettre les choses au clair.
    Cela dit, ça me rappelle mon article sur les classements d’influenceurs. ^^

    1. Matthieu Corthésy dit :

      Merci Cédric. J’avoue que cela rappelle fortement ton article ;-)

  5. Matthieu Corthésy dit :

    Merci encore David :-)

    Et j’encourage tout le monde à participer à l’étude de Valérie! ^^

  6. Gregory dit :

    Peut-être qu’il y a encore des gens qui s’arrêtent à la première impression. Mais la persévérance et l’envie de faire bouger les choses savent se faire apprécier aussi.
    Il est toujours plus facile de critiquer que de créer alors forcément, quand on essaye de faire quelque chose, on se prend quelques vagues…
    Continuez, même avec des fautes d’orthographe. Ne vous découragez pas.

    1. Matthieu Corthésy dit :

      Merci beaucoup pour ces encouragements Gregory :-)

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