8 questions à Arthur Habrial, Social media manager de 20minutes.ch

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J’ai toujours suivi avec plaisir les publications d’Arthur Habrial sur les réseaux sociaux et ces différents articles sur LinkedIn. Depuis son passage chez 20 minutes online en tant que social media manager, il gère ni plus ni moins qu’une des marques les plus suivies sur les réseaux sociaux !

Cela méritait bien quelques questions pour mieux le connaître !

1. Peux-tu te présenter en quelques mots et indiquer ton rôle dans l’entreprise ?

Arthur HabrialJe m’appelle Arthur et je suis le social media manager du journal 20 minutes en Suisse Romande. J’ai rejoint 20 minutes fin mars après un an et demi dans une agence Genevoise où je gérais notamment les comptes Honda Moto, Honda Auto et Swatch. Avant d’arriver en Suisse j’ai travaillé un an et demi à Londres notamment dans une petite agence de social media.

2. Es-tu seul à t’occuper des réseaux sociaux ou travaillez-vous en équipe ?

Je suis seul à m’occuper des réseaux sociaux tout en étant rattaché à l’équipe marketing. C’est moi qui gère tout la plupart du temps mais le weekend ce sont les journalistes qui postent sur les réseaux sociaux en fonction de la stratégie mise place et des consignes données. C’est intéressant de former des gens qui ne sont pas du tout du domaine. Ils ne connaissent pas forcément toutes les bonnes pratiques et il faut prendre le temps de leur expliquer afin que tout se passe pour le mieux.

3. Quels sont les réseaux sociaux où vous êtes présents ? Certains sont-ils plus importants que d’autres ?

Nous sommes présents sur tous les gros réseaux mais avec plus ou moins d’activité car certains ne sont pas vraiment une priorité. Nous postons surtout sur Facebook, Twitter, LinkedIn et Instagram mais nous sommes aussi sur YouTube, Snapchat et Pinterest. Facebook est le réseau le plus important, nous avons maintenant plus de 225’000 fans ce qui fait de nous la plus grosse page Facebook de Suisse de la catégorie infos/news, nous sommes même devant les Suisses alémaniques! Twitter est aussi important car il permet de diffuser de l’info à un rythme plus soutenu.

Les autres sont moins importants mais ne sont tout de même pas à négliger, ils sont surtout là tisser un lien plus étroit avec les gens qui nous suivent.

4. Quelle est votre cible sur les réseaux sociaux ?

Notre cible est la même que pour la version print du journal. C’est-à-dire les jeunes actifs et les pendulaires. En fonction du réseau nous adaptons notre discours. Facebook et Twitter s’adressent vraiment à une cible large, la fourchette d’âge est importante alors que Snapchat et Instagram s’adressent plutôt aux jeunes de 13 à 25 ans.

Nous utilisons aussi ces deux dernières plateformes pour lancer des concours avec nos partenaires car notre taux d’engagement est important lorsque nous sollicitons la communauté.

5. Quels outils conseilles-tu pour la gestion des réseaux sociaux et la veille ?

J’utilise différents outils pour la gestion des réseaux. Par exemple pour Twitter j’utilise Tweetdeck afin de ne pas manquer les mentions et les messages de nos followers. Pour Facebook, leur outil interne d’analyse correspond parfaitement à ce dont j’ai besoin (tout ce qui est rapport hebdomadaire et mensuel).

Pour tout ce qui concerne Instagram, je travaille avec Overgraph (note de Matthieu Corthésy : je viens de tester l’outil dans un article pour ceux que ça intéresse ^^) et Iconosquare. Pour la veille, j’aime bien Feedly qui me permet de récupérer des flux RSS de mes sites sources et aussi Nuzzel, un outil qui m’envoie un email tous les matins avec les sujets les plus tweetés par les gens que je suis sur Twitter.

Ces deux outils me permettent je pense de ne pas rater grand-chose. J’en ai testé beaucoup d’autres mais pour le moment ce sont les deux que j’utilise.

6. Faites-vous des liens entre les actions sur les réseaux sociaux et des événements ?

Étant le journal le plus lu en Suisse Romande nous avons de nombreux partenariat et nous sommes aussi partenaires de nombreux événements, souvent culturels comme des festivals et des concerts mais aussi des shows comme le Nitro Circus qui passe à la fin du mois à Genève. Cela nous permet de lancer des concours sur les réseaux sociaux et de se rapprocher de la communauté. Les fans et followers sont ravis de gagner des tickets et nous envoient des photos une fois sur place. Ce genre d’opérations nous rapprochent de notre lectorat et développe le capital sympathie.

7. Comment vois-tu l’évolution des réseaux sociaux à l’avenir ?

Pour moi les réseaux sociaux vont continuer de se développer et les gens seront toujours de plus en plus présents dessus. Les usages vont évoluer, comme ils l’ont déjà fait ces dernières années. C’est ce qui est vraiment intéressant, il faut toujours être au courant des évolutions et savoir s’adapter. De nouveaux réseaux arrivent sans cesse, à nous de voir s’il y a un potentiel et suivre leur évolution car beaucoup « meurent » en quelques semaines ou quelques mois.

Je pense aussi qu’avec les objets connectés de nouveaux usages vont se développer, nous serons connectés et consommerons les informations différemment, c’est encore plus vrai dans le domaine du journalisme où nous voyons des possibilités intéressantes avec les montres connectées par exemple.

8. Un conseil pour quelqu’un qui aimerait se lancer dans une carrière dans le Community Management ?

Si tu veux devenir Community Manager tu dois le faire par passion. Si tu n’es pas passionné tu ne suivras pas forcément attentivement les tendances et tu auras donc toujours un train de retard, or, l’originalité et être le premier à faire quelque chose d’intéressant peut te garantir une superbe visibilité.

C’est important d’aimer ce que tu fais si tu veux être bon (c’est très cliché et valable dans tous les domaines mais je le constate presque tous les jours). Je pense aussi que le mieux est bien sûr d’apprendre directement avec un professionnel, pour découvrir les bonnes pratiques, les usages et recevoir son expérience. Des formations existent maintenant pour éduquer les futurs professionnels des réseaux sociaux, je conseille aux jeunes qui veulent faire ce métier de se renseigner sur ces parcours.

Il y a encore quelques années cela n’existait pas, je n’ai jamais suivi de cours de ce type mais cela m’aurait sûrement bien aidé et fait gagner du temps. C’est aussi intéressant de gérer une petite page au début, un groupe de musique local par exemple. Quelque chose sans prétention mais qui te permet de comprendre ce qui marche et ce qui ne marche pas sur tel ou tel réseau, de « mettre les mains dedans » en quelque sorte.

2 Replies to “8 questions à Arthur Habrial, Social media manager de 20minutes.ch”

  1. David Labouré dit :

    Feedly et surtout Nuzzel également le duo gagnant chez moi pour la veille quotidienne.

    1. Matthieu Corthésy dit :

      Je ne connaissais pas Nuzzel, mais ça m’a l’air pas mal du tout ! Allez hop je vais tester de ce pas :-)

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