Interview d’Eileen Hofer, cinéaste… et également blogueuse !

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On connait surtout Eileen Hofer pour sa casquette de réalisatrice de cinéma et ses films à succès tels que « Racines » ou »Horizontes ». Je vous propose de découvrir une facette plus récente et moins connue (pour le moment) des multiples talents de la Genevoise, avec cette interview où elle nous parle de son blog « Eileen’s Expresso« .

1. Avant d’être blogueuse, vous êtes une cinéaste à succès. Pourriez-vous nous présenter votre parcours ?

Eillen Hofer Portrait

Crédit image : Magali Girardin

Je jongle avec plusieurs casquettes professionnelles. J’ai travaillé il y a 1001 ans de cela en tant que mannequin ce qui m’avait permis tantôt de sillonner le monde. Mes études universitaires terminées, j’ai commencé à travailler au sein d’un festival de film en tant qu’attachée de presse puis je suis passée de l’autre côté en devenant journaliste pour la presse écrite. ça fait dix ans que je collabore régulièrement pour des quotidiens et hebdomadaires suisses.

Comme je dois être un peu schizophrène, je complète ma semaine en tant que chargée des relations publiques d’un 5* à Genève. J’y organise depuis 8 ans des afterworks avec dj’s. Concernant le cinéma, ça a commencé par un défi que j’ai voulu relever.

J’ai signé « Racines », un premier court métrage en 2008, tourné en Turquie et ce en plein hiver. Le film a fait sa première mondiale à Locarno et enchaîné avec près de 75 festivals dans le monde et une dizaine de prix glanés dans la foulée. C’était un succès inattendu. Depuis, je chemine dans les antres du septième art toujours en autodidacte. J’ai réalisé 4 autres courts métrages et 2 longs.

2. Quelles ont été les sources de motivation pour créer votre blog ?

« Horizons », mon nouveau long métrage, a reçu une mention spéciale à Visions du réel en avril dernier et commence cet été sa tournée internationale avec la semaine prochaine une première halte à Karlovyvary, ce festival fait partie à l’instar de Cannes, Berlin ou Venise de la catégorie A ce qui est très prestigieux pour un lancement de film sur un territoire étranger.

Le blog me donne l’occasion parfaite de suivre le film, découvrir de nouvelles contrées et rassembler des impressions premières avec un contenu journalistique et un style qui oscille entre le décalé et le personnel, ce que je ne pourrais pas faire au sein d’un journal traditionnel. Je suis aussi une grande observatrice devant l’éternel, et possède en prime une imagination qui déborde des limites du conventionnel. Autant mettre cela au service de l’écrit.

3. Quelles thématiques traitez-vous sur votre blog ?

J’aime décrypter une destination, froisser les draps d’un lit dans un palace (ça c’est vraiment mon talon d’Achille), rencontrer des personnalités qu’elles soient issues de la culture, du luxe ou d’un autre domaine mais aussi des lambdas qui possèdent une vision particulière du monde.

Donc mon idée est de joindre ces différents aspects par le biais de comptes rendus culturels, d’interviews et d’un carnet de bord lié aux festivals et aux destinations que je planifie comme ce mois d’août durant lequel je vais présenter mon long à Locarno, enchainer avec un safari en Tanzanie et découvrir la nightlife de Séoul avant de poser ma valise à New York pour la fashion week début septembre.

4. Votre blog est récent, mais déjà très complet ! Comment organisez-vous pour publier ?

Comme je travaille à côté, j’ai décidé de publier à raison de deux fois par semaine. Il faut que cela reste un plaisir pour moi et non une obligation car je me connais je fuis naturellement toute contrainte… J’ai aussi la chance d’être souvent invitée par des marques.Ce double rendez-vous donne au lecteur une occasion de siroter son expresso matinal en lisant une des publications.

6. Une dernière anecdote que vous aimeriez partager ?

Je ne connais pas beaucoup de cinéastes qui tiennent un blog. C’est donc l’occasion de lever le voile sur les coulisses des festivals : la robe longue qui se coince dans 11 cm de talons à une minute de la montée des marches, les rencontres avec d’autres réalisateurs, la projection de son film que l’on rate parce qu’il fallait prendre le bus 1 et pas le numéro 10 pour arriver au cinéma mais aussi les accidents… Je dois être l’une des rares personnes à assidûment fréquenter les hôpitaux à l’étranger.

À 19 ans, j’ai traversé l’Amérique centrale avec la malaria comme compagne de voyage. Dernièrement, en Thaïlande, je me suis doublement fracturée le péroné en marchant sur une plage de sable blanc. Comme quoi le paysage d’une carte postale idyllique peut s’avérer nocif. Mais l’important dans tous ces cas, c’est de maîtriser son sourire et de garder sur soi une fiole de second degré.

Source image titre : Sebastien Gabriel

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