Growth Hacking: Pourquoi je déteste ce terme (ou l’art de réinventer la roue)!

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Le Growth Hacking est le terme à la mode en ce moment dans le petit monde du marketing digital. Vous vous souvenez de l’article expliquant la hype (parfois ridicule) des termes e-marketing? Le growth hacking est en plein dans la phase ascendante en ce moment!

On ne compte le nombre d’experts auto-déclarés de cette « nouvelle » discipline du marketing, et une petite mise à niveau s’impose!

Retour à la base: définition du Growth Hacking

Lorsque j’ai cherché la définition exacte du terme, il a été difficile d’en trouver un exacter et satisfaisante (ce qui a déjà le don de m’agacer!). Mais le principe de base peut être défini de la manière suivante:
Utiliser toutes les techniques possibles (la plupart du temps digitales) pour obtenir de la croissance et augmenter les conversions
L’origine de ce terme est née en 2010 lorsque Sam Ellis, un consultant star dans la Sillicon Valley reconnu pour ses capacités à générer du profit, voulait décrire un intitulé de poste pour son type de travail. Et de là lui est venu l’idée du Growth Hacking pour décrire au mieux les activités recherchées.
Pour ceux désirant mieux connaître les tenants et aboutissant du Growth Hacking, je vous conseille l’excellent article de Quick Sprout sur le sujet.
Les actions concrètes sont nombreuses et doivent surtout être coordonnées entre elles. Le blog Toile de Fond mentionne 4 phases:
  • Acquisition: avec du SEO, SEM, des bannières, etc.
  • Activation: objectif concret d’engagement de l’utilisateur (ex. inscription à une Newsletter)
  • Fidélisation: faire revenir le visiteur fréquemment sur le site avec de l’emailing ou les réseaux sociaux
  • Référence: donne envie à l’utilisateur de parler de nous
  • Revenues: les ventes et leads obtenus par le site

Pourquoi il n’y a rien de nouveau sous le soleil

Ces actions citées précédemment vous sont familières? Rien de plus normal! Elles existaient déjà avant l’arrivée du Growth Hacking! On l’appelait (et on l’appelle toujours d’ailleurs) Inbound Marketing, voir même stratégies e-marketing. Pour moi l’idée d’amener de la croissance a toujours fait partie des stratégies de marketing digital et arriver avec une « idée révolutionnaire » est un peu prétentieux.
L’élément positif que je vois à toute cette attention portée au Growth Hacking est que cela démontre que le marketing digital est un dispositif général à penser dans sa globalité et qu’il ne faut pas s’arrêter à quelques actions isolées.

Conclusion

Dans le fond, je n’ai rien contre le Growth Hacking qui peut permettre effectivement d’obtenir de bons résultats et a le mérite de formaliser ce qui se faisait déjà avant. C’est simplement le fait de présenter cela comme des techniques inédites qui m’énerve profondément (je pense que vous l’aurez compris ^^).

7 Replies to “Growth Hacking: Pourquoi je déteste ce terme (ou l’art de réinventer la roue)!”

  1. François Grante dit :

    Bonjour Matthieu,

    Dans le fond je suis tout à fait d’accord avec toi. J’ai eu exactement la même réaction quand on m’a parlé pour la première fois du Growth hacking : c’est exactement la vision que j’avais du web marketing.

    La notion permet simplement de mieux comprendre comment penser la croissance et se concentrer dessus, ce qui est intéressant. LE problème c’est que le terme a tellement inspiré qu’il est maintenant utilisé à tort et à travers pour parler de n’importe quelle action.

    Merci pour le lien retour vers Toile de Fond !

    1. Matthieu Corthésy dit :

      Merci beaucoup Francois pour le commentaire :-) Effectivement je pense que ce terme a le mérite de recentrer le débat sur les bonnes thématiques. Et avec plaisir pour le lien, c’est mérité!

  2. Yannick Bouvard dit :

    Y’a tout de même un très gros problème là : réduire le Growth Hacking à la définition que tu (vous) en donne(z), c’est normal que tu n’y trouves rien de nouveau. Votre définition couvre la partie « Growth », mais faudrait pas oublier la partie « Hacking »…

    1. Matthieu Corthésy dit :

      Je pense qu’on peut se tutoyer Yannick :-) C’est un ajout intéressant. J’avoue m’être plus intéressé à la partie Growth que Hacking.

      Si tu veux ajouter des précisions pour compléter cet article, cela serait avec plaisir!

      1. Yannick Bouvard dit :

        Bien sûr qu’on se tutoie ;)

        Le Growth Hacking, effectivement si on ne fait qu’utiliser le terme à la mode, repose sur du webmarketing, et est en cela un abus de langage, je suis d’accord.

        Mais dans la réalité, les techniques habituelles sont accompagnées de hacks, dont on peut trouver plein d’exemples de réussite. Par exemple c’est Airbnb qui pour faire grossir sa base client proposait que si vous publiez votre annonce chez eux, ils la publiaient automatiquement sur Craigslist. Du coup les gens économisaient un effort, et en plus l’annonce sur Craigslist mettait un lien vers airbnb. Ils ont « hacké » Craiglist pour faire de la croissance de nombre d’annonces et d’inscrits.

        Mais effectivement, si tu fais pas de hack, tu fais pas du groxth hacking, je suis d’accord.

        1. Matthieu Corthésy dit :

          Merci beaucoup Yannick pour ces précisions!

          Effectivement, il manquait un peu de matière autour du hacking dans mon article. C’est désormais réparé :-)

    2. Fab ✏ dit :

      j’allais commenter la même chose. Je vais donc éviter un doublon.

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